Chimères de mouettes équatoriennes sur la Basilique du Vœu national de Quito, Équateur
© Henri Leduc/Getty Image
La relève de Quasimodo. Chacun ses chimères
On appelle ces statues de mouettes alignées sur le mur extérieur d’une cathédrale équatorienne des « chimères ». C’est le terme architectural pour désigner une figure fantastique, mythique ou grotesque construite à des fins décoratives. Mais en fait, ne devrait-on pas plutôt les appeler des gargouilles ? Pas vraiment. Les gargouilles sont des figures sculptées, généralement grotesques, certes, mais dont le but précis est l’évacuation des eaux de pluie des toitures.
Les chimères portent habituellement bien leur nom rebutant, utilisé davantage en référence à des monstres ou des démons, plutôt qu’à des mouettes. Mais les chimères de la Basilique du Vœu national de Quito, elles, sont là pour célébrer la beauté de la faune équatorienne. Bien que la Basilique soit l’une des premières attractions touristiques du pays, elle est en construction depuis 1892 et reste techniquement inachevée à ce jour. Selon la légende, le monde prendra fin le jour où elle sera terminée ; on comprend maintenant pourquoi les équatoriens ne sont pas pressés de poser la dernière pierre.