Trainée d’étoiles depuis les racines d’un bosquet de pins en Dordogne

© Eric Nathan/Alamy Stock Phot

Poussière d’étoiles. Lumineuse obscurité

Ce soir, un grand nombre de villes de l’Hexagone aurait dû participer à la douzième édition du festival Jour de la Nuit, un évènement écologique destiné à la sensibilisation des consciences sur les méfaits de la pollution lumineuse, aussi bien sur l’environnement que sur notre santé. Hélas, la recrudescence des cas de Covid-19 étant telle, les organisateurs se sont vus contraints de reporter la manifestation à une date ultérieure.

Toutefois, cela ne nous empêche pas d’évoquer ici le sujet qui nous intéresse, à savoir les « dangers » de la pollution lumineuse. À première vue, on pourrait se montrer sceptique quant aux sournoiseries de la lumière. Elles existent pourtant bien. La lumière artificielle qui éclaire nos nuits citadines a des conséquences directes sur notre santé et sur l’environnement ; une étude européenne de 2017 démontre les implications de la lumière artificielle dans l’extinction de certains insectes pollinisateurs, pourtant indispensables à l’équilibre et à la biodiversité des écosystèmes. La plupart des espèces animales possèdent une horloge biologique interne basée sur le photopériodisme (rapport entre la durée du jour et de la nuit) et l’intensité lumineuse. C’est pourquoi de nombreux mammifères désertent les zones urbaines, excessivement exposées à la lumière artificielle.

Et nous ne faisons pas l’exception à la règle ! Le bouleversement de nos rythmes biologiques par la lumière entraine des états de stress et de fatigue mentale. On le remarque particulièrement lors de nos villégiatures à la campagne ou quelque milieu isolé, desquelles nous revenons fort revigorés d’avoir pu dormir dans le silence et l’obscurité la plus complète. Habituellement, le festival organise des ateliers et des balades nocturnes dans le « monde mystérieux de la nuit ». Il est toutefois à notre portée de nous éloigner des lumières de la ville à la nuit tombée, afin d’admirer l’immensité d’un ciel étoilé, permis par une complète obscurité.