Un banc de narvals près de l’île de Baffin, Nunavut, Canada
© Eric Baccega/MindenPicture
Des sous-marins à lance ?. Licorne des mers
Nous fêtons aujourd’hui la Journée internationale de la licorne, soit le jour le plus pailleté, le plus scintillant et le plus arc-en-ciel de l’année ! Pour faire honneur à ces bêtes à corne mythiques, nous vous proposons la photo de ce banc de narvals, en promenade dans l’océan Arctique. Les narvals n’ont que deux dents mais, chez les mâles en particulier, la canine de gauche peut se développer jusqu’à atteindre 2 mètres de long. Et comme ces défenses partent du haut de leur tête, cela leur a valu le surnom de « licornes des mers ».
Pendant des siècles, en remontant jusqu’au Moyen-Âge, les défenses de narvals étaient vendues à des acheteurs crédules comme des cornes de licornes, dotées de pouvoirs magiques. Ces (fausses) cornes de licornes étaient tellement recherchées pour leurs propriétés guérisseuses et médicinales qu’au 16ème siècle, la reine Elizabeth I d’Angleterre en acheta une à 10, 000 livres (à l’époque le montant nécessaire pour faire construire un château). Vers la fin du 17ème siècle, la science rattrapa les superstitions et le marché des cornes de licornes disparu.
Aujourd’hui, les narvals continuent de peupler les eaux profondes des océans Arctique et Nord Atlantique, remontant de temps en temps à la surface, entre les fêlures de la banquise. Bien qu’ils ne fassent pas partie des animaux en danger, leur challenge au long terme sera de faire face à la fonte des glaces et à l’impact environnemental des exploitations de gaz et de pétrole.