Ancien moulin à vent en pierre dans un champ d’olives et la Méditerranée en arrière-plan, France
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Vestige patrimonial. Moulin à vent devant la Méditerranée
Témoins d’un autre temps, les moulins à vent et à eau ne sont plus désormais qu’objets de nostalgie, vestiges du patrimoine français. Tantôt en pierre ou en brique, tantôt en bois, ces machines jadis essentielles au travail des paysans confèrent un charme indiscutable aux paysages qu’elles habitent.
Venus des plateaux iraniens, les premiers moulins à vent arrivent en Europe à partir du IX siècle, et se banalisent petit à petit jusqu’au XIIe siècle. Si en Orient, ils servaient uniquement à la mouture des grains, en Europe, ils vont progressivement assumer d’autres rôles, comme celui de fabriquer de l’huile, fouler les draps, scier la pierre ou le bois, réaliser la pâte à papier ou broyer du tan…
Il existe trois types de moulins à vent : le moulin tour, le moulin pivot ou chandelier et le moulin cavier. Le moulin tour est le type de moulin le plus répandu en France. Il a généralement un corps fixe en pierre ou en briques, parfois recouvert d'un ciment brut ou peint. Sa toiture peut pivoter sur 360°, supporte les ailes et abrite le rouet et la lanterne. Le moulin pivot ou chandelier est un type de moulin qui fit son apparition en France à partir du XIIe siècle, c’est le plus ancien recensé en France. Il se singularise par une cage en bois qui peut tourner sur un pivot vertical taillé dans un tronc de chêne. Ils sont particulièrement typiques du Nord, ainsi que de l'Est de la France. Le moulin cavier, à mi-chemin entre le moulin pivot et le moulin tour, est un type de moulin typique de la région d’Anjou. Il comporte une cage de bois réduite appelée hucherolle supportant les ailes, pivotant sur 360°, au sommet d'une tour maçonnée conique.