Une montgolfière survolant la pyramide du Soleil à l’aube, Teotihuacan, Mexique
© Marco Ugarte/AP Phot
La fête des Aztèques
Si les Aztèques avaient eu des montgolfières, ils auraient peut-être fêté la nouvelle année comme ça, flottant au-dessus de l’imposante pyramide du soleil, à l’aube de ce premier jour de l’année, selon leur calendrier. À Mexico, le Nouvel an Aztèque, également connu sous le nom de Yancuic Xihuitl, est toujours célébré par les Nahuas (première communauté d’Amérindiens du Mexique) avec des danses, des chants et des bougies fabriquées avec des brindilles de pins. Les danseurs portent des costumes traditionnels colorés, rehaussés de coiffes en plumes de Quetzals Resplendissants. Les fêtards accueillent la nouvelle année en produisant de grands sons avec des coquillages, tout comme les Aztèques le faisaient, il y a des centaines d’années. C’est l’une des nombreuses traditions de la civilisation précolombienne à avoir survécu à la conquête espagnole et à l’érosion progressive des coutumes indigènes.
La pyramide du soleil est la plus grande structure de Teotihuacan (« le berceau des dieux »), l’ancienne ville Aztèque. S’étendant sur 20 kilomètres carrés, le site contient d’autres pyramides, des places, des temples et des palaces, ainsi qu’un réseau sophistiqué de tunnels souterrains. Si Teotihuacan était jadis grandiose, elle avait déjà été abandonnée depuis des centaines d’années quand les Aztèques arrivèrent, dans les années 1400. On ignore ses origines mais on sait qu’elle fut construite par une civilisation inconnue, aux alentours de - 400 avant J-C. En 400 après J-C, Teotihuacan s’était imposée comme un centre majeur de l’industrie et du commerce, la plus grande et la puissante ville des Amériques, et probablement la sixième puissance mondiale. Vers 550 après J-C, ses monuments les plus emblématiques furent pillés et brûlés, les pyramides et les temples furent désertés – jusqu’à l’arrivée des Aztèques.