L’ancien monastère de Nuestra Señora de la Hoz dans les gorges de la rivière Duratón, Castille-et-León, Espagne
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Espace spirituel
On dit que l’insurgent Juan Martín Díez, dit « le Têtu », se cachait avec ses troupes dans ces gorges à chaque fois qu’il préparait une attaque contre l’armée napoléonienne, dans la province de Ségovie, durant la guerre d’indépendance espagnole. Et c’est certainement vrai, dans la mesure où il n’y a pas de meilleur endroit pour disparaitre… si c’est cela que vous recherchez. Nous sommes ici dans les Hoces del Duratón, un imposant canyon de calcaire entouré de landes.
On trouve de nombreuses grottes à l’intérieur des falaises, sur les murs desquelles s’exposent des fresques anciennes. Ces grottes étaient d’importants lieux de cultes à l’Âge du Bronze – l’une d’entre elle, une sombre et profonde grotte visigothe est considérée comme étant le premier temple chrétien de la région. Au-dessus d’un sentier sculpté dans la roche par les eaux, se trouve une église romane du 12ème siècle et, un peu plus loin, les ruines d’un monastère franciscain abandonné, que l’on aperçoit sur notre image du jour. Pour quelque raison que ce soit, ce lieu a toujours été lié à la spiritualité.
Toutefois, inutile d’être un ermite pour profiter du paysage ; vous risquez cependant de ne faire la route qu’en votre propre compagnie et celle des vautours fauves qui planent au-dessus des gorges. C’est peut-être une coïncidence mais il se trouve que Hoces del Duratón abrite la plus grande colonie européenne de cette espèce avec plus de 600 couples répertoriés.