Image satellite du festival du Burning Man à Black Rock City, Nevada
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Un désert et des Hommes. Une expérience de vie
Aujourd’hui, on embarque pour le plus grand et le plus fou des festivals d’art et de musique d’Amérique du Nord. Bienvenu à Black Rock City, la ville éphémère du Burning Man, ce festival déjanté et salvateur qui se tient chaque année à la fin de l’été sur le sable incandescent du désert de Black Rock dans le Nevada. Ici tout n’est qu’anticonformisme, une Mecque de la contre-culture où le troc fait loi et l’argent n’a aucune valeur. Les festivaliers sont tendrement appelés les « burners » (ceux qui brûlent, en français) en l’honneur de l’effigie géante, toute de bois construite, qui sera immolée le septième soir, avec le reste des constructions. Les participants peuvent venir seuls ou en groupe ; certains se préparent des mois à l’avance pour concevoir des installations grandioses, des chars fantastiques et autres inventions mettant au défi les contraintes logistiques que peut poser le milieu de nulle part.Faire l’expérience du Burning Man, c’est aussi s’essayer à l’auto-suffisance totale pendant neuf jours, en sachant qu’à la fin, on ne laisse rien derrière soi. Tous les déchets abandonnés seront méprisés et considérés RAFL (Rien A Faire Là). C’est pourquoi les paillettes et autres strass, difficiles à éliminer complètement du sol, sont interdits. Une fois à l’intérieur du festival rien ne peut être acheté, mais tout peut être échangé et même donné. La volonté derrière le Burning Man est de recréer, l’espace de quelques jours, une communauté créatrice et connectée avec sans doute l’espoir qu’à l’issue de l’expérience, chacun rentre chez soi en emportant dans ses valises, ses déchets et un peu plus d’humanité.