Cigognes blanches dans un champ de meules de foin

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Elles relient les saisons, les terres et les hommes. Les cigognes blanches

Cette année, les cigognes n’ont pas attendu le printemps. Dès janvier, plusieurs couples ont été aperçus dans les campagnes françaises, bien avant leur retour habituel. Un signe des changements qui affectent leurs rythmes migratoires, probablement liés aux hivers plus doux. Mais ce qui ne change pas, c’est leur incroyable fidélité : chaque année, elles retrouvent le même nid, parfois occupé par plusieurs générations. Certains de ces nids, perchés sur des toits ou des pylônes, atteignent plus de deux mètres de haut et pèsent plus de 500 kilos.

En Alsace, en Charente ou dans les Landes, elles reviennent comme des repères familiers du paysage. Ces grandes voyageuses parcourent jusqu’à 10 000 kilomètres entre l’Afrique et la France, empruntant les mêmes routes migratoires d’une année sur l’autre. Leur présence témoigne de la qualité des milieux naturels qu’elles choisissent pour se reproduire.

Observer une cigogne sur un vieux nid restauré, c’est assister à une tradition vivante, entre ciel et terre. Un rappel majestueux que certaines espèces trouvent encore refuge dans nos campagnes, à condition que nous leur laissions une place.