Entrée des temples Abou Simbel en Égypte
© George Steinmetz/Getty Image
À la gloire d’un pharaon. Mission sauvetage
Sans les efforts de conservation engagés par l’UNESCO, il nous serait aujourd’hui impossible de photographier les temples d'Abou Simbel, commandés par le pharaon Ramsès II, vers 1264 avant JC. Deux cents ans après la fin de la construction, l’empire de Ramsès s’effondra et les sables de la Nubie commencèrent, doucement mais surement, à ensevelir les temples.
Au début du 19ème siècle, un groupe d’explorateurs européens fit la découverte des temples, enfouis sous le sable. Ils entamèrent alors une opération de grande envergure pour révéler le monument que le pharaon avait fait construire à sa gloire.
Dans les années 50, quand le gouvernement égyptien commença à ébaucher des plans pour le haut barrage d’Assouan, il devint urgent de protéger Abou Simbel et d’autres sites historiques…. Les architectes savaient que le barrage provoquerait la crue des rives du Nile et submergerait les temples. L’UNESCO s’employa alors à trouver une solution pour les préserver. En 1968, l’UNESCO réalisa son premier grand projet qui impliquait de changer les temples Abou Simbel de place et de les installer sur un terrain plus élevé, afin de les protéger des inondations. L’entreprise fut un succès et l’UNESCO put mettre à l’abris l’un des plus grands sites archéologiques du monde. C’est de ce projet fou que naquit l’ambition de l’UNESCO de protéger les plus grands sites culturels et architecturaux. À ce jour, plus de 1, 000 sites, répartis sur 167 pays, sont inscrits à la liste du patrimoine mondial et sont protégés par l’UNESCO pour leur qualité de « source irremplaçable de vie et d’inspiration ».