Lantignié dans la région du Beaujolais

© Jon Arnold/Danita Delimon

Le Beaujolais nouveau est arrivé !

Ah le Beaujolais ! Cette année encore on l’attendait ! Ce vin de chez nous, connu aux quatre coins du monde, est une réelle prouesse marketing. Fermenté pendant seulement quelques semaines, il n’a pas besoin d’être placé dans des fûts pour vieillir avant d’être vendu, à partir du troisième jeudi de novembre. Le Beaujolais nouveau est plutôt léger et possède un haut taux d’acidité. Située dans le Sud de la Bourgogne, la région du Beaujolais possède un climat assez tempéré ce qui permet aux raisins gamay de pousser vigoureusement et produire suffisamment de Beaujolais pour tout le monde.

Le Beaujolais Nouveau atteint un pic de popularité dans les années 80 alors qu’on en faisait lourdement la publicité. Mais de plus en plus de producteurs voulurent surfer sur cette vague dans les années 90 et 2000, et il s’opéra alors un revirement de situation. En 2001, plus d’1 millions de caisses de vin français dont la plupart était du Beaujolais furent détruites ou distillées pour en faire des liqueurs, à cause de la surproduction, de procédés peu précautionneux et des faibles ventes. Et comme le Beaujolais Nouveau ne se conserve pas en raison du manque de tanin et qu'il doit être bu dans les 6 mois après sa production, il ne restait que peu d’options. Heureusement, l’offre et la demande se sont équilibrées durant les dernières années, plus de gâchis de vin à l'horizon !